Le gros problème de la vie finalement, c'est d'arriver à fabriquer des choses constructives avec tes doigts quand ta seule envie là maintenant tout de suite, c'est de te caler dans le fond de ton paddock pour rêvasser à des trucs que faudrait pas, si tu réfléchissais deux minutes, mais tu peux pas, parce que dès que tu réfléchis deux minutes, tu penses précisément à ces trucs qu'il faudrait pas et qu'en fait tu tournes en rond dans ta tête et même que t'aurais un petit début de gerbis qui te monterait que ça t'étonnerait guère.

 

En bref : Comment justifier un salaire somme toute pas désagréable à recevoir dès lors que quand tu lèves un sourcil t'as l'impression que tu vas t'évanouiller ?

 

Ou comment niquer ta journée en te triturant la caboche inutilement en 3 étapes, fais toi plaize, c'est moi qui offre, c'est boublech.

 

Sachant qu'une personne de type socialement intégrée procède chaque jour à un archivage rigoureux et méthodique des sujets de pensées dits autorisés avec un mode d'activation automatique réglé comme une horloge tel que suit :

 

Phase 1 (10-18) : je ne suis que travail.

 

Phase 2 (18-23) : je suis une bouche qui (au choix) mange ou parle (ou les deux) et je pense à ce à quoi pensent les gens à qui je parle sinon risque de destructuration du dialogue, problèmes de communication, claques dans la gueule, pas bonne soirée.

 

Phase 3 (23-dodo) : je peux enfin laisser aller mon moi à ces rêveries pour peu qu'il n'y ait à mon côté quelque personne choisie par mes soins pour m'accompagner dans cette existence. Mais en fait non, y'a pas, sinon tu penses bien que j'aurais pas à esquiver toute la journée des pensées au sujet de ce sujet (quoi tu croyais que je pensais à quoi ? Mes problèmes de fric ? Ha ha ... t'es un marrant toi nan ?).

 

Phase 4 (until the reveil start to fuck sa mother) : je dors.

 

Tu vois cette organisation militaire ? Parfaite. Ton but à toi sera de faire la même chose, dans l'ordre qui te sied le plus, ou qui te pied le suce, après c'est toi qui voit (quand je te dis que tu fais ce que tu veux tu m'écoutes ou t'as les esgourdes bouchées?).

Allons y

 

Etape 1 : Le réveil start to fuck sa mother, t'as même pas encore compris qu'en fait t'es pas en train d'allumer tout le public du karaoké de Laye les Roses (Alleeez les roses) comme tu croyais dans ton rêve mais qu'en fait c'est Lara Fabian qui pousse la vocalise sur ta tocante bouge-seufs que t'es d'jà en train de penser à les trucs qui faut pas.

Tu lèves un oeil torve sur ton lazarboque de leveilrance qui signifie bazar de réveil en loucherbem, là tu louches, et BEM ! Tu snoozes.

Tu sais ce que tu fais là, tu maitrises, tu contrôles. tu risques d'être à la bourre chantmé, t'en as conscience, mais tu serres la pogne au danger comme un vrai gars de la rue qui s'est pris des coups de barre à mine dans les molaires. Bon, toi t'es une gonzesses de la ville qui s'est jamais rien pris d'autre qu'une mine de critérium dans l'incisive un jour ou que t'étais en rade de cure-dent, mais qu'importe, t'es pas tout à fait réveillée, alors tu pourrais aussi bien être une licorne en djellaba qui tape sur des veuves de Gainsbourg, que ça serait le même tarif.

 

Etape 2 : A y est t'es levée. Comme t'es du genre décideur dans ton genre, t'as déjà levé l'option sur le brushing et le mascara. Parce que faut pas croire, hein, t'as le choix, faut pas se leurrer ni se voiler la face, même si ça règlerait le problème du maquillage, t'as choisi en toute conscience de rester naturelle. Mais tu prends sur toi quand même pour te nettoyer le bouzin et te laver les chicots, sinon tu sens que tu vas sentir. Ou tu vas sentir que tu sens, c'est selon.

Comme t'es aussi péchue qu'un hareng mariné, tu saisis ton godet de café double-dose et tu le sifflote en te coiffant la tignasse. C'est con, tu t'es déjà lavé les ratiches, va falloir recommencer si tu veux pas entamer ta journée et chmoutant du claque-merde.

 

Etape dans tes mains : Tu vas au charbon et tu prends sur toi. Et ce pendant les 8 ou 9 prochaines heures et pas de tménick "chépas ce que j'ai" hein !! Faudrait voir à pas compter trop sur les autres pour faire tout le taf à ta place, estimes toi heureuse d'avoir le temps de bloguer et fais pas ta majorette quand on vient te dire d'arriver à l'heure, tu commences pas aux aurores non plus.

 

Ca te défrise hein, toute cette liberté d'expression capillaire, et ce ton cavalier, ben ouais mon pote, c'est ça d'avoir autant de classe que de beurre au cul.

 

Allez hop hop hop... j'veux plus t'entendre...

J'préfère m'en aller plutôt que d'entendre ça plutôt que d'être sourde.

 

Fanny Berrebi, pour pas vous servir à grand chose, en mode fémoipach...

Commenter cet article